Consultation entre chasseur [PV Ian]



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 Consultation entre chasseur [PV Ian]

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MessageSujet: Consultation entre chasseur [PV Ian]   Consultation entre chasseur [PV Ian] I_icon_minitimeJeu 7 Mar - 0:49

Oui...

    Ce fut la réponse de la jeune fille lorsqu'elle s’éveilla sur son lit d’hôpital, une infirmière au dessus d'elle lui offrant d'une voix douce de multiples questions sur son état dont la principale, allait elle bien ? Embrumée par ce qui semblait être des médicaments, les yeux de la jeune française se mirent à parcourir la chambre dans laquelle elle se trouvait sans vraiment comprendre ce qu'elle faisait dans ce lit d'hôpital. On lui avait seulement vomi dessus, certes elle avait une toute petite bosse minime au niveau du crâne, mais rien d’alarmant, alors pourquoi lui avait mit cette perfusion ? Pourquoi une infirmière restait elle à son chevet ? Et surtout, pourquoi sa mère était elle à nouveau derrière cette vitre la regardant inquiète ?!

    Se redressant sur son lit, la jeune fille regarda sa mère essayant de comprendre ce qu'il se passait. Quelle heure était il ? Elle devait connaître l'heure cela lui offrirait une première information sur la gravité de son état car s'il était tard, sa mère n'était peut être là que pour une visite de " courtoisie ", mais si l'on était en pleine journée cela voudrait dire qu'elle avait quitté le travail... Les yeux de la jeune lycéenne se remirent en mouvement alors que les mots d'Ambre raisonnaient dans son esprit, il n'y a jamais d'horloge dans ces fichues chambres d'hôpital et à vrai dire cela semblait exact car Tokiko n'en trouvait pas, cependant le soleil semblait briller à l’extérieur... Reposant son regard sur l'infirmière la jeune fille reprit la parole, en français à nouveau.


    " Que se passe il ? Je croyais que j'allais bien, vous aviez dit que ce n'était rien et qu'il n'y avait pas à s’inquiéter... Pourquoi maman est elle revenue ? Pourquoi n'avoir remise dans un lit alors que je n'ai rien ? "

    Ne comprenant rien à ce que la pauvre petite baragouinait, l'infirmière regarda une dernière fois les moniteurs avant de quitter la chambre le dossier médical de Tokiko entre les mains. S'en suivit une longue discussion avec sa mère de l'autre coté de la vitre avant qu'enfin celle-ci fasse son apparition dans sa chambre. Sans attendre le moindre instant, la jeune fille prit la parole paniquée.

    " Maman, qu'est ce qu'il se passe ? Pourquoi je suis allongée dans ce lit ? Je vais bien, je te jure ! Les docteurs me l'ont dit, je n'ai qu'une petite bosse de rien du tout ! Je... Je ne veux pas rester ici ! "

    D'un air grave, Nelly prit la parole tout en s’asseyant sur la chaise qui se trouvait à quelques centimètres du lit.

    " Tokiko... L’infirmière m'a expliqué que tu as frappé une autre patiente ce matin après que je sois passé te voir et signer les papiers. Tu t'es évanouie un peu plus tard dans un couloir alors que des infirmiers venaient pour essayer de te calmer. Tu t'en rappelles ? "

    Nul besoin de réponse, le visage choquée de la jeune fille offrit à sa mère la réponse aussitôt, il était clair qu'elle n'avait pas le moindre souvenir de cela... Fouillant dans ses souvenirs, Tokiko essaya de se rappeler ce qu'elle avait fait le matin même et mise à part avoir parler avec la fille qui lui avait vomit dessus dans la nuit elle ne se rappelait de rien d'autre en particulier.

    " L’infirmière m'a expliqué que ce n'était pas très grave au final, mais le fait est que tu t'es évanouie sans raison apparente et cela les inquiète vraiment. C'est pourquoi l'hôpital ne souhaite pas te laisser sortir sans l'avis d'un autre médecin sur ton état et je suis d'accord avec eux ! L'infirmière t'as prit un rendez vous avec un docteur qui va t'examiner pour être sur que tout va bien... "

    " D'a... D'accord... Je vais me préparer. "


    Un léger sourire fit son apparition sur les lèvres de Nelly qui se redressa avant de quitter la chambre pour laisser la place à l'infirmière qui refit son apparition afin de retirer la perfusion du bras de Tokiko qui réalisa qu'elle lui avait parlé tout ce temps en français, langue qu'elle ne devait sans doute pas comprendre...


    " Excusez moi, je n'ai pas encore saisit l'habitude de parler anglais... "

    La femme en blanc ne dit mot avant de disparaître laissant à Tokiko toute l'intimité dont elle avait besoin pour enfiler les vêtements rapportés par sa mère, mais surtout un sentiments de mal être dévorant. Elle n'avait jamais souhaitée faire de mal à personne... Quittant son lit, la jeune fille fit les quelques pas qui la séparait de ses affaires découvrant a côtés d'elles un petit sac avec ses effets personnels. Son piercing qu'elle replaça avant d'enfiler ses dessous ainsi que son haut, mais aussi son porte feuille et son téléphone portable éteint. Un instant ses doigts jouèrent avec celui-ci prêts à l’éclairer afin de vérifier si Shuji ne lui avait pas laissé de message, mais la peur de tomber sur des messages moqueurs de sa dernière nuit virent bien vite les retenir. Au final l'appareil vint se prendre au fond d'une des poches de son jeans qu'elle enfila par la suite avant de quitter la chambre pour rejoindre sa mère qui la guida sans attendre vers le bureau du médecin qui devait l'attendre.

    Tokiko connaissait bien sa mère et avant de prendre place sur un des sièges de la salle d'attente elle la supplia de la laisser aller consulter seule, ce qu'elle accepta pour son plus grand soulagement...
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MessageSujet: Re: Consultation entre chasseur [PV Ian]   Consultation entre chasseur [PV Ian] I_icon_minitimeJeu 23 Mai - 1:28

Certains patients réagissaient mal à l’enfermement. Tout le monde ne conçoit pas en effet la nécessité de se voir soigné et installé confortablement dans un lit, surtout après avoir été transporté inanimé. C’était une chose dont on parlait rarement dans les médias. Bien souvent, on préférait montrer comme image des hôpitaux américains une image blanche, nette et sans la moindre tâche pour salir la réputation des locaux de la santé nationale. Merci les séries Urgences, Grey’s Anatomy ou je ne sais quelle autre soap pour midinettes en manque de romances à la Twilight pour présenter une image fausse et bien naïve de notre métier. En dépit d’un soi-disant réalisme qui n’avait de réalisme que le nom il fallait bien l’avouer. Un peu dépassé par toute cette manie de la bien-pensance américaine qui se contredisait dans tous les domaines possibles et imaginables, j’avais plus d’une fois dû intervenir entre une infirmière débordée et un patient un peu névrosé, voire même qui n’avait pas la patience ou les facultés mentales pour entendre raison, et surtout : entendre que le calme primait dans tout CHU qui se respecte. De tels événements faisaient appel à un self-control qui n’était pas toujours au rendez-vous selon le moment de la journée. Je n’étais pas psychologue, moi. Et j’avais tendance à me sentir rapidement exaspéré par un patient récalcitrant. C’était le boulot des nurses, mais les gabarits de certains hommes mettant parfois à mal la sécurité de mes consoeurs, un peu d’autorité masculine représentait le seul moyen d’apaiser un peu les choses. Heureusement, je n’aurais pas affaire à ce cas aujourd’hui. Ou plutôt, pas moi.
Charlie, une infirmière ayant dépassé la cinquantaine et que je considérais ainsi comme l’une de mes plus fidèles alliées en cas de coup dur, déboula dans l’infirmerie avec humeur alors que je m’entretenais avec le radiologue. C’était l’heure de prendre le café, et il était en effet coutumier que toute l’équipe médicale se rassemble pour ces moments de convivialité brefs mais rassérénant dans cette pièce heureusement agrémentée d’une fenêtre, le plus souvent ouverte, et qui ainsi offrait une bulle d’oxygène salvatrice à tout un chacun après sa pause déjeuner
.

« Docteur… Vous avez vu l’heure ? »

Interrompu dans ma conversation, je tournai la tête vers elle, puis vers l’horloge accrochée au mur. Il était presque quatorze heures.

« Oui, eh bien ? J’ai encore deux minutes de pause non ? »
« Vous allez devoir les reporter, je le crains. »
« Pourquoi donc ? »
« Vous avez oublié le rendez-vous dont je vous ai parlé tout à l’heure … ? »

Mes sourcils, jusque-là froncés, reprirent leur courbe normale, déridant mon front au fur et à mesure que la lumière éclairait mon esprit.

« Oh merde… Bon, tu m’excuseras, Tom… »

Le toubib se contenta d’un sourire sympathique, déjà occupé à voler ce qu’il restait de caféine au fond de ma tasse. Rajustant ma blouse, je saisis le dossier que me tendait d'autorité Charlie.

« C’est la petite Meyer, c’est bien cela ? »
« Exact… Vous deviez la voir après le scandale qu’elle nous a fait dans le couloir… »
« Humpf, je me rappelle maintenant, oui. J’espère que l’autre patiente va bien … ? »
« Oui, oui. Un peu sonnée, elle ne s’attendait probablement pas à ça. Y’a des malades partout, qu’est-ce que vous voulez … Par contre vous allez avoir du mal avec la gosse. »
« Pourquoi ? »
« Elle me baragouinait du français en veux-tu en voilà… Elle est marrante ! J’ai une tête à parler français, moi ? »

Elle me faisait rire avec sa gouaille aussi spontanée que tirée d’une longue expérience aux côtés de ses malades. Bourrue, mais le cœur sur la main, elle faisait partie de ces femmes qui ne se laissaient pas souvent attendrir par des mimiques et des supplications de peur face à la douleur provoquée par les soins et par les plus douillets. Mais une fois qu’elle s’attachait à quelqu’un, on pouvait être sûr de l’avoir comme soutien jusqu’à nouvel ordre !

« Ecoutez, je verrai bien. »
« Sa mère est avec elle, elle vous aidera ! »
« Très bien. Merci beaucoup Charlie, à plus tard ! »

Jetant un rapide coup d’œil au dossier, je notai dans un coin de ma tête les quelques informations de base qui avaient été récoltées à son propos et, slalomant entre les brancards et les gens désoeuvrés dans l’attente d’une bonne nouvelle, d’une naissance ou d’un examen, parvins enfin à destination, j’ai nommé : la salle d’attente précédant mon bureau. Frappant deux coups à la porte, j’ouvris après m’être composé une mine avenante, celle du bon docteur dont vous n’avez absolument rien à craindre. Une seule demoiselle se trouvait là, que je devinai être la dénommée Tokiko Meyer. Pas de trace de ce qui aurait pu ressembler à sa mère.

« Bonjour, bonjour ! Excusez-moi du retard, j’ai été retenu ! »

Faux, mais tant pis. Je lui tendis une main chaleureuse avant de tendre le bras, l’invitant à me suivre.

« C’est par là ! »

Elle semblait jeune, effectivement. Presque plus que les dix-huit ans seulement qui figuraient sur la fiche cartonnée que sa mère avait rempli pour elle. Après avoir fermé la porte derrière nous et lui avoir proposé de s’asseoir, je m’installai face à la jeune fille. L’incident de ce matin, m'incitait à user de psychologie

« Alors… Je suis le Docteur McKennitt. Je suppose qu’on t’a dit pourquoi tu dois passer par un petit examen ? »

Commençant rapidement à jouer avec l’un de mes stylos, je ne perdis pas mon sourire :

« Qu’est-ce qu’il t’est arrivé ? Tu as une jolie bosse on dirait… Si tu me racontais un peu ce qu’il s’est passé ces dernières heures, hum ? Comme ça je pourrai savoir si tout va bien, histoire que tu n’aies pas à t’éterniser ici et… »

Soudain, je m’arrêtai net. La voix de Charlie revenant frapper mes oreilles.

« Tu es française, c’est cela ? Est-ce que tu comprends ce que je dis, ou dois-je parler plus lentement … ? »
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MessageSujet: Re: Consultation entre chasseur [PV Ian]   Consultation entre chasseur [PV Ian] I_icon_minitimeMer 19 Juin - 1:45

L'attente,

    S'il y avait une chose insupportable dans les hôpitaux, c'était bien cette attente sans fin qu'il fallait subir quelque soit son état. Une jambe cassé suite à la chute d'un arbre ? Et bien il va vous falloir attendre parce qu'un homme avec un symptôme plus grave que vous a fait son arrivé une petite seconde avant vous ! Ou peut être que le fils du maire à une grave infection et il doit être vu en priorité ! Forcement c'est le fils du maire et selon certains, la grippe est une infection grave et bien plus douloureuse qu'une simple jambe cassé. Tout cela pour dire que Tokiko connaissait déjà plutôt bien les hôpitaux et que malgré les longues minutes d'attentes qu'on lui imposait, elle arrivait à garder la tête froide, le regard plongé dans un magazine féminin pleins de ragots dont elle n'avait que faire.

    C'était fou de voir à quel point les gens pouvaient écrire sur tout et n'importe quoi et surtout à quel point ce tout est n'importe quoi faisait vendre. Qui avait besoin de savoir que la nouvelle petite starlette de la chanson avait été mini miss Texas il y a 7 ans ? Ou encore que la mannequin Terry Walace c'était faite refaire le nez il y a de cela six mois à la demande de son manager qui pensais cela vendeur ? Tournant les pages négligemment, Tokiko redressa le visage lorsque le porte s'ouvrit sur un homme plutôt jeune pour un docteur. Enfin jeune, tout est relatif n'est ce pas, mais lui au moins n'avait pas de cheveux blancs ! Quelques mots d'excuses, une main tendue et un bras en direction de ce qui devait être son bureau, c'était parti !

    Déposant le magazine sur la table basse où elle l'avait prit, Tokiko se leva un sourire un peu gênée aux lèvres avant de suivre le docteur sans un mot, ne sachant trop que dire. Enchantée de vous rencontrer docteur ? Ce n'était pas vrai alors à quoi bon essayer de mentir ? Elle était là pour rassurer sa mère et voilà tout et... Peut être pour se rassurer elle même aussi, bien qu'elle était loin de se l'avouer préférant garder la version offerte par les docteurs le matin même, elle n'avait qu'une petite bosse de rien du tout, rien de grave... Pénétrant dans la bureau de l'homme, la petite française prit place sur une des chaises disposées face au bureau l'homme lui offrant son nom tout en s’installant à son bureau un stylo entre les doigts.

    Hochant la tête, Tokiko regarda le stylo jongler entre les doigts du médecin un long moment alors que celui-ci lui proposait de lui raconter un peu son histoire, à croire qu'il n'avait pas lu son dossier... Il fallait bien avouer qu'elle n'avait que peu envie de raconter une fois encore son humiliation de la journée et devant ce silence un peu trop long, une nouvelle question fi son apparition.


    " Non... Je... Je comprends bien c'est juste que... C'est un petit peu... Pas agréable "

    Jouant avec ses doigts, la jeune fille soupira avant de reprendre la parole les yeux se perdant contre ceux-ci.

    " Je pensais que vous aviez lu ce que j'avais dit ce matin et que j'aurais pas à le dire encore une fois... En fait... j'étais avec mes amis dans un bar et j'ai voulu partir. Quand j'ai trouvé un taxi une femme est venue et le taxi est parti. Elle m'a fait perdre mon argent sur le sol, j'ai cogné ma tête là je pense.. Elle se sentait pas bien et après elle m'a vomi dessus et... Et je l'ai giflé. Pas si fort que ça je promets, mais elle est tombée et mes amis ont appelés l'ambulance. "

    Les joues rouges, encore honteuse de s'être fait vomir dessus comme ça n'arrivant à faire disparaître de son esprit l'odeur immonde du vomi, Tokiko continua son petit discours dans un anglais moyen.


    " Ma maman a voulu que j'aille m'excuser à elle. Je l'ai fait, mais elle se moquait de moi et je suis partie en... Clac la porte de la chambre. Après ça, je... On m'a dit que je m'étais battu avec elle, mais... Je m'en rappelle pas. Je me suis juste réveillée dans le lit avec maman derrière la vitre. "
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MessageSujet: Re: Consultation entre chasseur [PV Ian]   Consultation entre chasseur [PV Ian] I_icon_minitimeSam 4 Jan - 15:59

Lire était une chose, entendre en était une autre. Je préférais toujours écouter directement de la bouche de mon patient le récit qu’il avait à faire. Même une fiche pouvait être sabordée par une vision des choses différentes en dépit d’une infirmière compétente. Au moins, elle semblait plus alerte à parler anglais avec moi qu’avec Charlie, et c’était déjà un bon point. Je lui offris un sourire encourageant, prêt à puiser dans mes réserves de patience si besoin. Je n’avais rien à redire à une bagarre de rue, moi-même je n’avais pas à donner de leçon, très loin de là.

« Ce sont des choses qui peuvent arriver lorsqu’on est de sortie. »

Et alcoolisé, surtout… Néanmoins, je pouvais comprendre le côté traumatisant de l’expérience, surtout lorsqu’on venait à peine d’atteindre sa majorité. J’espérais pour elle que ce genre de beuveries ne lui était pas habituelle, tout simplement. J’attendis qu’elle ait terminé pour reprendre :

« En fait, c’était moins la soirée en elle-même que le petit incident de ce matin qui m’importait… Je n’ai pas à te reprocher ce qui concerne les… accidents, lorsqu’on a un peu bu. Mais il faut que tu comprennes bien que dans le cadre de l’hôpital, ce n’est plus la même chose. »

Il fallait surtout espérer que l’autre patiente ne se décide pas à porter plainte, mais Charlie m’en aurait informé si quoique ce soit de ce genre avait été d’actualité, je n’en doutais pas.

« Le blackout que tu as eu peut être entièrement normal comme plus inquiétant, et c’est pourquoi on t’a demandé de venir me voir. J’ai besoin d’en savoir plus, notamment… Sur quelques-uns de tes antécédents, si tu veux bien répondre à quelques questions. »

J’ouvris son dossier, le feuilletant jusqu’à la troisième page, observant la partie laissée vide et prête à être remplie.

« Alors, Tokiko… J’ai besoin de savoir si tu souffres de maux de tête depuis que tu es petite. Si tu es sujette aux migraines par exemple, ou encore s’il t’est déjà arrivé d’avoir ce genre de trous noirs. En-dehors d’une soirée, j’entends. Si tu avais perdu un pan de mémoire la nuit dernière, ç’aurait été normal, mais le fait que cela arrive ce matin… »

J’espérais surtout qu’il ne s’agisse pas de quelque chose de plus grave et qui, surtout, ne dépendent pas forcément de problèmes physiologiques…

« Et… J’ai également besoin de savoir si tu as déjà consulté d’autres sortes de médecins. Des psychologues, ou bien encore des psychiatres. »

J’aurais aimé pouvoir m’entretenir avec sa mère, mais je préférais tout de même commencer par la patiente en elle-même, quitte à réajuster par la suite.

« Tu as connu des crises de colère ? Des moments où tu te sens perdre le contrôle de toi-même, où tu n’arrives pas à réfréner les émotions trop fortes ? Souvent, cela peut être dû à ce que j’appelle ‘des restes d’adolescence’. Et comme tu n’as que dix-huit ans, ce n’est pas totalement impossible qu’il n’y ait en réalité pas autre chose que de simples mouvements d’humeur sans conséquences. »
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MessageSujet: Re: Consultation entre chasseur [PV Ian]   Consultation entre chasseur [PV Ian] I_icon_minitimeMer 22 Jan - 1:05

Boire,

    C'était une chose qu'elle ne faisait jamais du moins, une chose qu'elle n'avait jamais fait depuis qu'elle avait perdue la mémoire et surtout depuis son arrivée aux USA. Ce soir c'était la toute première fois pour elle depuis bien longtemps, mais ce n'était pas cela qui l’inquiétait le plus en réalité puisqu'elle se sentait très bien et qu'elle n'avait pas été malade à cause de l'alcool. Ce qui la rendait nerveuse c'était que le docteur semblait savoir qu'elle avait bu, Quelqu'un avait il vérifier son taux d’alcoolémie depuis qu'elle était arrivée ? Elle se rappelait de la visite de la police qui n'avaient pas fait plus attention à cela à ce détails, se concentrant sur ce qu'il s'était passé avec Ambre, elle se rappelait des médecins qui avaient été tous très gentil avec elle alors qu'ils la soignaient, mais elle n'arrivait à se rappeler s'ils avaient parlé d'alcool. Il fallait bien avouer qu'elle n'était pas vraiment en état de se soucier de tout cela le vomi accaparant toutes ses pensées à ce moment là.

    Écoutant le médecin parler elle avait de plus en plus envie de lui couper la parole pour enfin soulager ce poids de sa conscience ! Oui elle avait bu de l'alcool alors qu'elle n'était pas majeur dans ce pays ci et elle ne voulait pas avoir de problèmes avec la police à cause de ça... Peut être que ses parents pourraient comprendre, mais elle n'était pas sur que ça leur plaisent vraiment de savoir qu'en plus d'avoir frappé quelqu'un, elle avait bu de l'alcool. Peut être qu'ils allaient avoir peur que cela redeviennent une habitude comme avant son amnésie ? À moins qu'ils ne soient pas au courant pour ça ? À vrai dire elle ne savait jamais trop si elle devait aborder le sujet avec eux car de leur coté ils avaient soigneusement évité de lui parler de tout ça et sans Camille elle ne l'aurait peut être jamais su. Certes elle imaginait que Camille en ajouter un peu, mais elle lui avait offert certaines preuves pour le moins convaincante... Lorsque ce fut enfin à son tour de parler elle prit la parole d'une voix à peine audible.


    " Je... Vous savez que... Je vais avoir des problèmes si vous savez que j'ai bu de l'alcool ? "

    Quelques mots pensés depuis de longues minutes qui pourtant ont du mal à sortir pour la simple et bonne raison que le médecin lui avait dit de si nombres choses qu'il lui avait fallu rester concentré pour tout comprendre et réussir à combler les phrases contenant des mots qu'elle ne connaissait pas. Cependant elle avait comprit plus ou moins le sens de chaque phrase et reprit la parole presque aussitôt afin d'essayer d'acheter le silence de l'homme en lui offrant les bonnes réponses.

    " je n'ai jamais eu de maux de tête je crois, ni de migraines ? J'ai jamais eu de trou noir non plus... Heu si une fois, mais je suis pas sur... Cloé à dit un jour que j'avais bien remit à sa place un vieux qui nous avez heu... Regarder les fesses dans la rue, mais je m'en rappelais pas. "

    Essayant de se rappeler les questions dans le bon ordre elle reprit.

    " J'ai déjà vu beaucoup d'autres docteurs quand j'ai perdue la mémoire il y a un peu plus d'un an, mais je ne sais pas si c'était des psychologistes ou des psychiats. Ma maman pourra vous le dire je pense. Et pour le reste non jamais... Je sais rester moi... Je veux dire, j'ai pas de problème de colère ou les choses du genre. "

    Essayant de voir ce qu'elle aurait oublier, elle reprit la parole voulant se montrer la plus honnête possible.

    " Avant de perdre la mémoire il y a un peu plus d'un an, je... Je sais pas si c'est vraiment vrai comme ça, mais... Une... Amie m'a dit que je buvais beaucoup avec elle et que je prenais des drogues aussi quand on était ensemble... Je sais pas si mes parents le savent alors le dites pas s'il vous plaît ! J'en ai jamais prit à nouveau et je bois presque jamais, c'était la première fois depuis plus d'un an ! Promis ! "
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MessageSujet: Re: Consultation entre chasseur [PV Ian]   Consultation entre chasseur [PV Ian] I_icon_minitimeDim 20 Avr - 18:47

J’humectai mes lèvres du bout de ma langue rapidement, gêné. Ce n’était jamais un sujet agréable à aborder avec les adolescents. Pourtant, il fallait bien en passer par là. J’en avais vu, des jeunes de mon âge qui, autrefois, s’étaient perdus dans l’alcool en suivant gentiment le chemin tracé par leurs parents. J’avais pu en faire partie, moi aussi, avec mon pochtron de paternel et ses manies de proposer du whisky à tout va, dans ses rares accès de générosité enfumés par la boisson. Pourtant, j’avais pris un autre chemin, sans pour autant me départir d’expériences peu glorieuses en la matière. Réunions secrètes, sorties non autorisées, consommation immodérée, filles, sexe, bouteilles vides, vodka, Guinness, bourbon… Tout ce qui passait à notre portée, de la piquette la plus terrible aux rares trésors que je pouvais dénicher à cette époque. Parfois, il y avait des accidents, pour ne pas dire des tragédies. Comas éthyliques, entre autre, ou filles abusées sans conscience de leurs actes. C’était l’apanage de toutes les générations, quelles qu’elles soient, et aucun message de prévention, aucune campagne de santé financée par le gouvernement ne mettrait un terme à cela. Plus on interdisait, plus l’on se jetait sur l’objet de l’interdit. Ça la grande époque de la Répression l’avait appris à ses dépens. Dans un soupir, je reposai le stylo, joignant mes paumes l’une contre l’autre et me penchant un peu en avant pour soutenir son regard. Puis, prenant une inspiration, je me lançai :

« Je sais. Mais lorsque des jeunes gens comme toi arrivent dans le service, tard et dans un contexte particulier… quelques petits examens sont pratiqués, c’est la règle. Je n’y suis pour rien en soi, c’est une procédure à laquelle je n’ai pas participé, et l’on ne m’a demandé de te consulter que par souci de ne sauter aucune étape. Crois-moi bien que je ne souhaite pas t’attirer des ennuis, ce n’est pas mon travail. Mon travail, c’est de vérifier que tu vas bien, et rien d’autre. Je ne suis pas les flics, la police, je ne représente aucun lobby. »

Je me redressai, appuyant mes épaules contre le dossier pour l’englober plus aisément dans mon champ de vision, et aussi pour soulager mon dos douloureux.

« Je connais la législation française sur le sujet. Je sais que là-bas, vous avez le droit de boire à vos 18 ans. Et c’est très bien, j’en suis heureux pour vous, je me fiche des différences de gestion politiques sur la question, objectivement. Le problème, c’est que nous sommes aux États-Unis, et que moi, médecin, je suis soumis à cette loi. Tu le comprends ? »

Je n’aimais pas englober les parents dans la démarche. En général, je préférais traiter uniquement avec la responsabilité et la maturité de mes jeunes patients, quand je le pouvais. Cependant, la conjoncture particulière de l’affaire et sa nationalité étrangère compliquaient les choses, malheureusement. Je repris la plume pour noter scrupuleusement les réponses qu’elle fournissait à mes questions concernant ses maux de tête et autres problèmes d’ordre mentaux. Une moue embêtée vint fâcher la commissure de mes lèvres. J’aurais préféré une absence totale de trou noir, plutôt qu’une seule occurrence. Les trous noirs sont en effet rarement une bonne nouvelle.

« Et ce trou noir… Y avait-il de l’alcool derrière, à la clef ? Ou bien comme ce matin, s’agissait-il de quelque chose de totalement séparé de la boisson ? »

Je ne la pensais pas alcoolique, bien évidemment. Et je n’avais pas l’intention de dresser un sermon réprobateur à sa mère. Toutefois, je prenais mes précautions afin de ne pas émettre un faux diagnostic, ce qui était le plus important pour l’heure.

« Si tu as déjà vu des médecins, ce serait intéressant je pense, que tu nous communiques leurs verdicts et réflexions quant à ton cas. J’en parlerais avec ta mère, j’aimerais beaucoup lire leurs rapports, histoire de savoir ce qu’il en est. Ça pourrait être utile pour moi à l’avenir, d’autant plus que je n’ai pas particulièrement l’habitude de voir des cas de ton genre tous les jours, d’accord ? Elle n’est pas loin de toute façon, à ce que j’ai cru comprendre. »

Peut-être était-elle-même dans la salle d’attente à l’heure où je parlais. Je changeai d’expression quand elle aborda la drogue. Je fermai les yeux deux secondes de plus que nécessaire, puis les rouvris.

« Tu me mets dans une position difficile, Tokiko. Je ne te connais pas, tu n’es pas ma patiente attitrée… et tu te doutes que ce n’est pas pour autant une raison pour fermer les yeux sur… enfin, l’alcool passe encore, quand il n’est pas consommé régulièrement, mais la drogue… Il faudrait faire des examens plus poussés pour être sûr que tu nous dis la vérité. Je n’aime pas mettre la parole des autres en doute, mais je n’ai pas le choix. »

Je n’arrivais pas pour autant à noter le mot « Drogue » tel que je le pensais sur l’encart réservé dans la fiche.

« Nous parlons de ta santé, là… Ce n’est pas une simple formalité que tu dois remplir pour sortir au plus vite et revenir trois mois plus tard avec de nouveaux symptômes. Quelles drogues ? »

Mon ton s’était durci. Je pensais effectivement à Lola, n’ayant pas la moindre envie de me replonger dans un cheminement aussi douloureux qu’inutile. J’avais déjà donné sur ce terrain-là, et la manière douce n’avait servi à rien, me menant à l’évidence : je ne pouvais… non, je ne devais plus faire confiance.
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MessageSujet: Re: Consultation entre chasseur [PV Ian]   Consultation entre chasseur [PV Ian] I_icon_minitimeVen 9 Mai - 1:52

Des mots,

    Encore et encore des mots ! Des mots qui plongeaient tout à coup Tokiko dans une situation compliquée car, sans peut être s'en rendre compte, le docteur qui lui faisant face commençait à utiliser des mots de plus en plus compliqués et des phrases si longues que la pauvre petite française avait de plus en plus de mal à les suivre. Ho elle comprenait parfaitement les grandes lignes, surtout lorsqu'il lui parla de l'alcool, lui expliquant qu'ici la loi était en effet différente et qu'il ne pouvait rien faire d'autre que de l’appliquer, la petite française affichant alors une moue un peu inquiète.

    " Oui, je comprends, mais je promets que j'ai presque pas bu, je veux juste pas que ma maman soit au courant... Elle va fabriquer des soucis à mes amis comme elle l'avait fait avec ma... Une amie en France... "

    Et des soucis c'était bien la toute dernière chose que Tokiko voulait apporter à ses nouveaux amis et ce pour plusieurs raisons. La première était qu'elle n'en avait pas tant que ça, Chloé et les deux autres garçons avec qui elle avait passé la soirée étaient plus ou moins les seuls avec qui elle avait vite accroché et les perdre maintenant serait un très gros coup au moral de la jeune fille. La seconde était qu'elle n'était pas vraiment doué pour faire des connaissances, son anglais un peu limité et sa timidité ne jouant pas en sa faveur. Regardant Ian écrire scrupuleusement les diverses réponses qu'elle avait offert par la suite, elle essaya de se concentrer pour le comprendre alors qu'il reprenait la parole. De l'alcool ? Il avait pas comprit ce qu'elle avait dit avant ou elle s'était mal expliquée peut être... Avalant sa salive, elle chercha à construire sa réponse dans sa tête avant de l’annoncer d'une voix un peu gênée.


    " Non, avant ce soir, j'avais pas bu ! Je bois pas d'alcool normalement... Juste avec Camille un peu de bière quand on se voyait en France, mais jamais rien d'autre... Et ce soir c'était la première fois que je buvais alcool ici... "

    Des médecins ? Sa mère ? Son cas ? Tokiko fronça les sourcils ne comprenant presque rien à la phrase du docteur si ce n'était qu'il voulait sans doute parler avec sa mère et elle se douta que c'était pour savoir ce que les autres médecins avaient déjà dit sur elle.

    " Ils ont dit que j'avais perdue la mémoire à... Parce que j'avais frappé ma tête... Mais je sais pas plus... C'est ma maman et mon papa qui se sont occupés de tout ça parce que j'étais malade. Elle est dans la salle ici, vous pouvez lui demander si vous voulez. "

    C'est alors que tout se bouscula, la conversation prenant un tournant que la jeune fille ne comprit pas vraiment. Sans qu'elle ne prenne conscience de l'importance de ce qu'elle avait dévoila, Ian commença à lui faire un sermon qu'elle ne vit pas venir. L'alcool ça passait encore, mais les drogue c'était quelque chose de plus dangereux ! Elle le savait très bien c'était pour ça qu'elle ne se droguait pas, elle n'avait même jamais essayé de mémoire et si elle avait parlé de ça ce n'était que parce que Camille un jour lui avait dit que c'était ce qu'elle faisait avant ! Elle voulait être honnête et voilà que l'homme commençait à ne plus la croire ? Elle n'avait pas tout comprit, mais il semblait vouloir faire des examens sur elle ? Ne sachant que répondre, l'homme insista, lui disant que c'était quelque chose comme ça et lui demanda sur un ton plus dur quelle drogue elle prenait, chose à laquelle elle était bien incapable de répondre...

    Regardant autour d'elle comme pour essayer d'oublier le regard de Ian, Tokiko essayait de réfléchir à ce qu'elle devait dire. C'était sûre que maintenant le docteur allait tout dire à sa mère, pire encore il voudrait pas cacher qu'elle avait bu deux bières la veille avec ses amis et à coup sûre, sa mère allait accuser Chloé de tout ça et en plus d'être punie un temps infini, elle n'aurait même plus aucun copain au lycée... Le cœur de la petite française se mit à battre plus fort dans sa poitrine, un peu de transpiration commençant à couler le long de ses tempes alors qu'elle se sentait de plus en plus mal à l'aise.


    " Mais... Je sais pas moi... C'était Camille qui me l'a dit... Moi... Je... "

    Quelques larmes commencèrent à se former aux coins des yeux de la jeune fille qui ne savait que faire pour se sortir de tout ça. Elle avait voulu tout lui dire pour être honnête et voilà qu'elle allait être punie ! Elle avait juste voulu faire les choses bien, parce qu'on lui avait toujours dit que mentir ça ne faisait qu'attirer des problèmes ! Et puis on parlait de sa santé, alors comme elle avait déjà eu des soucis, elle avait cru que c'était mieux de le dire et maintenant...Maintenant c'était pire ! Les larmes commençaient à couler le long de ses joues lorsqu'elle reprit la parole d'une voix encore plus fragile qu'avant.

    " Je sais pas... Je m'en rappelle pas moi... J'ai jamais prit drogue... C'est Camille qui l'a dit, moi je m'en rappelle pas ! C'était avant ! Je... Comment je peux savoir... Je m'en rappelle pas moi... De tout ça... "

    Se recroquevillant sur sa chaise, la pauvre petite semblait complètement perdue et à la recherche de mots qu'elle ne trouvait pas.
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Consultation entre chasseur [PV Ian]
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