Bouts de carton mais souvenirs d'or

« Les albums souvenirs, c’est des conneries. »


« Bon. T’as tout pour renouveler ta carte d’identité, c’est bon ? »
« Ouep. Manque que la photo. »
« Ian Duncan McKennitt, 5 octobre 1984 à Boston. Eh ben. Tu fais 1m82 ? »
« Quoi ? Tu sais pas lire ? »
« Si. Je sais surtout lire que tu vas devoir sortir une gueule inexpressive de merde. »
« T’inquiète. Mes tiffs souriront pour moi. »






Tome 1. Parce qu'on vient bien de quelque part.


1848.
Les premiers McKennitt ont posé le pied aux States suite à la grande famine de 47. Et visiblement, ils ont jamais plus quitté Boston.




1982. Ann et Andie McKennitt.

Tome 2. Parce qu'on finit toujours par se réveiller d'un cauchemar.

« Cher monsieur McKennitt,

C’est après un examen minutieux de votre dossier que nous avons le plaisir de vous annoncer votre admission à l’Université de Washington, Seattle, en section médecine et pour l’année 2002-2003, suite à l’acceptation de votre bourse sportive. Vous trouverez toutes les informations nécessaires à la finalisation de votre inscription par le biais de... »




Août 2002. Arrivée à Seattle. Nouvelle ville, nouvelle vie. Just breathe.




Le campus ! Et les meilleures années.




« Alors, alors ? Ça fait quoi de partir en vacances pour la première fois ? »
« C’est cool… »
« C’est cool ? On arrive à se tirer jusqu’à Los Angeles et tout ce qu’on a en retour c’est un C’est cool ? »
« Bon okay… C’est super cool. »
« Fais un sourire, alors… »

Tome 3. Parce qu'un jour on commence à vivre.


« Alors ça y est, t’es diplômé ? »
« Faut bien ! »
« Champagne ! »
« Héhé. »
« Et tu sais déjà où tu vas bosser ? »
« Ici. »




Réunion des anciens avec mon ex-directeur de recherches, Morgan Wheel. Et vas-y qu'on ressort les vieilles photos. 2011.






Soirée de gala après un colloque. Diplômés ou pas, on perd pas le sens de la déconne.




Séance de shopping forcé. Comme dit Justin, quand t'es toubib, tu peux pas te pointer avec du cuir sous la blouse. Justin et son putain de portable scotché à la main.






2012. Halloween, guys !




2013, putain. Déjà. Le temps passe trop vite. Papa est en train de mourir. Passage à Boston pour voir les parents et fêter la St. Patrick entre potes.
2014. June. Et cette garce a décidé de m'initier au surf. Humiliation dans 3...2...1...

Tome 4. Parce qu'on sacrifie pour mieux donner.


Y'avait la mer. Puis toi, puis moi. Pas besoin d'autre chose.




« J’t’avais dit que je voulais pas de cadeau ! »
« Mais… C’est ton anniversaire… Et puis t’adores le cuir ! »
« Tu sais que c’est hyper tendancieux, dit comme ça ? »
« Huhu… Oui. Et puis me fais pas croire que tu louchais pas dessus depuis au moins deux mois ! »
« Et qu’est-ce qui te fait dire ça ? »
« L’historique internet ? »




J'ai découvert cette photo super tard. Ça m'apprendra à inviter des potes à rester dormir après une soirée, tiens. Même si... Elle vaut le coup.




Deux ans. Pas trop de nuages à l'horizon. On commence à penser à plus tard. Même si tu veux pas de gamins. Même si moi je commence un peu à y songer. On se cherche toujours, mais j'imagine que c'est normal. Ta carrière se termine. La mienne se lance vraiment.




Souple comme un chat.
Belle comme un coeur.
J'te suivrais n'importe où.
La preuve.




T'as joué.
Tu m'as perdu.
Tu peux me garder en fond d'écran, si tu veux.
Ce sera le seul endroit où on pourra encore se tolérer.
C'est dommage. On avait passé un joli Noël 2017.

Tome 5. Parce qu'un jour on découvre qui on est vraiment.


Les vampires existent. C'est fou, mais c'est pourtant vrai.
Alors j'ai commencé à chasser. Et j'ai rencontré un p'tit gars, Sam.
Bon au pieu dans tous les sens du terme.
Amitié à bénéfices mutuels, nous voilà.




Week-end passé à prendre l'air, dans le ranch des parents de Sam.



Séance pour tester du matos de chez Raimi. On est pas déçus.




Le chiard me pète une crise parce qu'on chasse pas souvent ensemble. Il comprend pas que je préfère bosser solo. Pour me faire pardonner, on fait du repérage du côté de Central District.





« M’aide pas, surtout. On sait jamais, tu pourrais te casser un ongle. »
« Eh oh. Le monde est divisé en deux catégories. »
« Fais-moi rêver. »
« Ceux qui se font chier à trier les armes et ceux qui filment. Toi tu tries. »






« Aide-moi à creuser, putain. J’fatigue, là. »
« Tutut… Le monde est divisé en deux catégories… »
« Ian ! »
« … Ceux qui tiennent l’appareil photo et ceux qui creusent. Toi tu creuses. »




2021.
La nuit a été super longue. On récupère comme on peut.